Château de Cormatin (71460, Cormatin) Partie 1 : histoire et les intérieurs du château
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le rempart est détruit dès la fin du XVIIe siècle, en signe d’allégeance à Louis XIV, l’aile ouest est abaissée après un incendie en 1812 et l’aile sud s’écroule en 1815, lors de sa transformation en fabrique. Par chance, l’aile nord subsiste intacte. Elle est construite en dernier (1620-26 env.
Le château de Cormatin est situé dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
Déjà considérés comme "nobles hommes" en 1022, les du Blé deviennent seigneurs de Cormatin au début du XIIe siècle. En 1280, Henri du Blé construit une maison-forte pour contrôler le chemin menant à l’abbaye de Cluny, par le bord de la rivière de Grosne.
Cette forteresse médiévale disparaît à partir de 1606, lorsqu’Antoine du Blé entreprend l’édification d’un château, qui doit témoigner de sa réussite à la sortie des guerres de religion.
Il conserve l’assise médiévale pour utiliser les fondations mais aussi pour garder la trace de la maison des ancêtres et attester l’ancienneté de sa famille.
A la fin du XVIe siècle, les guerres de religion permettent à Antoine du Blé d’accroître son influence et sa fortune. Il se rend maître du sud de la Bourgogne au nom de la Ligue catholique avant de "tourner casaque" et de ramener la rive droite de la Saône sous l’autorité d’Henri IV, face à la Franche-Comté espagnole. En récompense, il devient lieutenant général et gouverneur de Chalon s/Saône, alors place forte stratégique.
Son fils Jacques est reçu à la Cour de France. Dès 1610, il est un des familiers de la reine-régente Marie de Médicis. En 1617, à 35 ans, il épouse Claude (13 ans), fille de Raymond Phélypeaux, Trésorier de l’Epargne, Secrétaire d’Etat, un des hommes les plus influents du moment.
En 1618, Jacques du Blé reçoit un des premiers titres de marquis créés par le jeune Louis XIII. Il est chargé en 1628 de délivrer le marquisat du Montferrat en Italie. Faute d’argent, de vivres et de munitions, ses troupes sont défaites. Humilié, il cherche à retrouver son honneur par une action d’éclat. Pendant le siège de Privas, le jour de l'arrivée du roi, il lance une attaque téméraire pendant laquelle il est tué (14 mai 1629). Ses soldats vengent sa mort par un massacre lors de la prise de la ville.
Antoine du Blé marquis d’Huxelles, fait alors construire l'actuel château dans le style Renaissance mais en lui donnant un aspect d'architecture militaire affirmant ainsi sa nouvelle position sociale en Bourgogne. En 1629, viennent séjourner au château Louis XIII et de Richelieu.
Nicolas du Blé, maréchal de France, gouverneur de l’Alsace et membre du Conseil de régence à la mort de Louis XIV y est exilé en 1722, pour son opposition à l’alliance avec l’Angleterre. En 1730, à sa mort, étant le dernier représentant de cette famille, le domaine passe entre les mains d'Henri-Camille de Beringhem, Premier Ecuyer du roi Louis XV, laisse ensuite tout le marquisat d’Huxelles à sa fille naturelle, Sophie Verne.
En 1809, ayant divorcé deux fois pour sauver son bien, Geneviève-Sophie Verne finit par vendre ses terres au général Étienne Maynaud Bizefranc de Lavaux et en 1810, celui-ci cède le château à Joseph-Laurent Salavin, industriel lyonnais qui confie à un certain Girardet, ex-prêtre, la transformation en manufacture d'indienne de l'aile méridionale du château ; le bâtiment, ébranlé par la destruction de murs porteurs, devra toutefois être détruit, opération dans laquelle l'industriel devait trouver la mort ; le château n'ayant pas été payé, il retourne à Étienne Maynaud Bizefranc de Lavaux.
Dans les années 1810, le poète Lamartine, alors âgé d'une vingtaine d'années fréquente Nina de Pierreclau, la fille de la propriétaire dont il aura un fils, Léon de Pierreclau, qui naitra au château. En 1828 : la fille du général, mariée à Charles Brosse, en hérite et en 1843, la fille naturelle du précédent, Marguerite Verne, épouse Pierre-Henri de Lacretelle. Les Lacretelle continuent de recevoir Lamartine. Celui-ci fera son dernier discours politique sur les marches du château juste avant l'avènement du Second Empire.
À la fin du XIXe siècle, Raoul Gunsbourg fait l'acquisition du château, dont il aménagera certaines pièces dans le style Belle Époque. D'origine roumaine, après avoir dirigé des théâtres à Moscou, Raoul Gunsbourg fut le directeur pendant plus de 50 ans de l'opéra de Monte-Carlo. Il recevra à Cormatin de nombreux chanteurs d'opéra qui venaient y répéter. Gunsbourg deviendra le maire du village et donnera chaque année un opéra dans les jardins du château, chanté par de grands ténors de l'époque, dont Caruso.
Le 11 juillet 1925, Raoul Gunsbourg vend le château à James Plain, industriel (récupérateur d'huiles usagées à Chalon-sur-Saône). mais en 1973, ce dernier le revend avec son mobilier, à M. Loret de Sainte-Croix.
En 1980, après son acquisition par des agents immobiliers, le château en partie en ruines, cernée par la végétation et des prairies marécageuses est racheté par Marc Simonet-Lenglart (à l'époque chargé de mission auprès de Jack Lang, au Ministère de la culture), Pierre Almendros et Anne-Marie Joly qui vont le rénover et qui en sont aujourd'hui toujours les propriétaires.
À partir de 1981, le président François Mitterrand, amateur de Lamartine, y fera des passages réguliers.
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Château de Cormatin " Le château
Château du XVIIe siècle en Bourgogne du sud, entre Tournus et Cluny. Douves, tourelles, jardins et des appartements dune richesse éblouissante. Ouvert au public 7/7 jours, 7 mois par an.
La salle 1900 : A la fin du XIXe, le propriétaire est Raoul Gunsbourg, directeur de l’Opéra de Monte-Carlo. Il restaure le château en respectant les décors du XVIIe siècle. Cependant, il s’amuse à concevoir lui-même des appartements pour ses invités dans les parties du château qui n’avaient plus de décor.
La cheminée est ornée d’un tableau «Vénus commandant à Vulcain des armes pour Enée» peint avant 1626 par Quentin Varin, peintre attitré de la reine Marie de Médicis et apporté à Cormatin en avril 1627.
La salle des miroirs ou cabinet de curiosités ..cette pièce qui relie les appartements de la marquise à ceux du marquis
Au-dessus de la cheminée, le maître des lieux, Jacques du Blé surnommé à la Cour "le Rousseau de la Reine".
Ce « studiolo » est certainement la pièce la plus luxueuse et la mieux conservée en France du début XVIIe siècle.
A l'époque révolutionnaire, l’antichambre du marquis devient cuisine, quand la propriétaire vit seule au château avec ses six enfants. La pièce garde cette fonction jusqu’en 1950.
Château de Cormatin (71460, Cormatin) Partie 2 : les extérieurs - La Comtesse du Forez
les caves et la prison le labyrinthe et voilà fin de la visite du château de Cormatin voici d'autres photos de l'intérieur du château
voici les photos des extérieurs du château de Cormatin