En 1558, Goutelas devient une demeure Renaissance, foyer d’humanisme : Jean Papon, Grand juge de Forez et bâtisseur du château, contribua à l’humanisme juridique. Son fils Loïs, érudit, poète et musicien, fit représenter en 1688 l’un des premiers opéras français, La Pastorelle ; il fut le maître d’écriture d’Honoré d’Urfé.
De 1776 à 1860, le château connait l’apogée de son éclat : l’architecte italien Michel-Angelo Dal Gabbio, transforme les toitures et le grand escalier du château, la famille Papon et ses descendants embellissent les décors et les collections.
Après 1860, le château est vendu et progressivement dépouillé, il devient une ferme : il connait plusieurs propriétaires puis le domaine est loti et « le bel et triste Goutelas » s’endort dans les ruines et broussailles.
A partir de 1961, Goutelas renaît grâce à une aventure exceptionnelle : sous l’impulsion de Paul Bouchet, avocat à Lyon, des paysans, des ouvriers et des intellectuels reconstruisent bénévolement en 10 ans les murs du château et donnent naissance au Centre culturel de Goutelas.
Le peintre Bernard Cathelin, Duke Ellington, le Mime Marceau, Armand Gatti, Marcel Maréchal et bien d’autres artistes s’associèrent à la renaissance de Goutelas. Les juristes y instaurèrent rapidement des séminaires et journées d’étude.