Château de Thézieu (38300 Bourgoin-Jallieu en Isère)
réunion familiale entre cousins
Nous en avons profité pour suivre la visite guidée
du Château de Thézieu
Le château de Thézieu est l'oeuvre d'une des personnalités berjalliennes les plus pittoresques du XIXe siècle: Auguste Genin. L'édifice est constitué d'un gros corps de bâtiment tourné vers l'ouest et le sud, auquel s'accole, au nord, une aile légèrement plus basse couverte par une verrière à deux pans avec pignon saillant à redents, et une seconde aile, au sud, s'ouvrant sur une terrasse haute, au niveau du deuxième étage du corps de bâtiment principal. L'édifice présente certaines caractéristiques de style néo-gothique. Sur les tourelles sont gravés les noms des deux épouses de Auguste Genin commanditaire de la demeure au XIXe sièclel. Les gargouilles représentent des animaux ainsi que certaines personnes, que dit-on, il n'appréciait guère. A l'écart du château se dresse la Tour des Morts ou Tour des Maures en souvenir d'une soixantaine de squelettes découverts pendant les travaux de terrassement. Le château est aujourd'hui divisé en appartements.
Le corps de logis principal est coiffé d'une haute toiture à quatre pans couverte en ardoise qui repose sur une corniche moulurée, elle-même posée sur une bande d'arcatures trilobées. Les linteaux des baies sont moulurés en accolades et les chaînes d'angle en pierre grise sont régulièrement harpées. Le pignon nord (réalisé au moyen de gros blocs appareillés de calcaire gris et de calcaire jaune) présente un jeu de couleur alternées: une grise, deux jaunes, une grise, deux jaunes, etc. L'étage de soubassement est également en blocs appareillés de calcaire gris-vert. En revanche, les corps de façade des étages de l'aile nord et du corps principal sont réalisés au moyen de moellons de calcaire jaune assez mal maçonnés, alors que la façade ouest de l'aile sud est réalisée en gros blocs appareillés. Les moellons étaient probablement destinés à être enduits (le traitement des harpes des chaînes d'angle présente un retrait). A noter que le comble recouvert d'une verrière devait servir de jardin d'hiver au XIXe siècle.